Zakya Daoud

En 1987, Jamal entreprend l’Ă©lectrification de son village d’Imgoun. Un mouvement est nĂ©. 17 ans après, son association, Migrations et DĂ©veloppement, peut dresser un bilan impressionnant : elle a rĂ©alisĂ© une centaine d’Ă©lectrifications de villages, 32 ouvrages hydrauliques, construit des pistes et des routes, des dispensaires et des Ă©coles, et, surtout, a supportĂ© 250 associations villageoises qui gèrent ces installations et impliquent environ 100 000 personnes. La physionomie de la province de Taroudannt en a Ă©tĂ© durablement modifiĂ©e. DĂ©fiĂ©, l’Etat marocain, s’est lui aussi investi dans le dĂ©veloppement rural. D’ici et de lĂ -bas, partagĂ©s entre les deux rives, les immigrĂ©s sont devenus grâce Ă  M & D des agents de dĂ©veloppement durable et ont lancĂ© le mouvement de la dĂ©mocratie participative, ce qui leur a donnĂ© force et confiance en eux-mĂŞmes, et leur permet aujourd’hui d’envisager l’alternative d’un retour Ă©ventuel ou d’une insertion dans le pays d’accueil, les rendant enfin maĂ®tres de leur destin. En 1997, un premier ouvrage paru Ă  l’Atelier, Les Marocains des deux rives, avait racontĂ© la naissance de Migrations et DĂ©veloppement. L’ouvrage actuel en est le prolongement.

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