Femmes semencières : Développement des pratiques agro-écologiques au Sud du Maroc
Dans les zones rurales du sud du Maroc, les familles exploitent de petites parcelles souvent dispersées. Leurs ressources dépassent difficilement l’économie de subsistance.
En parallèle, les conditions environnementales se dégradent face aux effets du changement climatique. Des épisodes de sécheresse prolongés et des précipitations irrégulières et plus violentes, couplées à une utilisation intensive des ressources engendrent la dégradation des sols, l’érosion et la perte de la biodiversité.
Les agriculteurs/trices de ces zones rurales ont historiquement produit, conservé et échangé leurs propres semences à partir de leurs récoltes. Ainsi les variétés de semences traditionnelles ont fait l’objet d’une sélection naturelle sur plusieurs siècles pour s’adapter aux conditions particulières de chaque écosystème. Cette agro- biodiversité constitue un patrimoine et un savoir-faire ancestral précieux, mais menacé de disparition causé par des effets dus aux changements climatiques, ainsi que la conversion progressive vers un modèle agricole dominant, celui des intrants chimiques, des équipements consommateurs d’énergie et surtout de nouvelles variétés de semences hybrides importées.
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Suite à un diagnostic participatif, M&D a lancé un programme de formation à l’agroécologie en 2015 fondé sur les besoins exprimés par les agriculteurs. Lors de la première session, des femmes se sont spontanément présentées, et ont demandé à pouvoir également bénéficier de formations notamment sur la production des semences.
Dans le cadre de ce projet, les bénéficiaires directes sont des femmes issues de deux villages (provinces de Taroudant et Tiznit) qui ont été formées aux pratiques agroécologiques, sur des parcelles de démonstration prêtées par des villageois. Ces femmes participent aux travaux agricoles (semis, entretien, récolte, transformation) sans jamais être réellement actrices dans le choix des spéculations à cultiver, des pratiques appliquées et du devenir des productions qu’elles ont contribué à produire. A travers l’activité de production de semences, celles-ci deviennent actrices et prennent un rôle central dans les activités d’aménagement de parcelles, de production et de valorisation des semences maraîchères et ornementales.
Conclusion : 45 femmes rurales formées, 20 jours de formation à l’agroécologie et à la production de semences, 15 parcelles aménagées, un suivi et un accompagnement régulier dans la production et les processus de séchage et de conditionnement des semences, 2 banques de semences créées comptant plus de 30 variétés de plantes maraîchères et ornementales collectées et conservées, 2 coopératives mixtes créées.
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Partenaires
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Association Itrane pour le  Développement et la Coopération Tamseksit |
Association Taghzoute d’Agriculture et Développement |
Projet soutenu par
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Projet finalisé